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Intermédiaire en financement participatif (IFP)

À travers leurs plateformes, les Intermédiaires en financement participatif (IFP) jouent un rôle clé : ils mettent en relation des porteurs de projets en quête de financement et des investisseurs particuliers ou professionnels. Cette mission stratégique s’accompagne d’une responsabilité importante. En cas de litige, une erreur d’appréciation ou un manquement réglementaire peut mettre en danger la stabilité financière de l’IFP, voire sa réputation.

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Timothée G.IFP
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Le rôle de l’IFP dans l’écosystème du financement alternatif

L’essor du financement participatif a bouleversé le paysage financier en offrant une alternative crédible et accessible aux modes de financement traditionnels. Au cœur de cet écosystème, l’Intermédiaire en financement participatif (IFP) occupe une place stratégique : il est l’acteur de confiance qui fait le lien entre les porteurs de projets et les investisseurs.

Créé par l’ordonnance de 2014, ce statut bénéficie d’un cadre réglementaire précis. L’IFP doit être immatriculé à l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance), condition indispensable pour exercer légalement. Cette inscription constitue une garantie de transparence et de sérieux pour toutes les parties prenantes, car elle atteste que l’IFP respecte les règles imposées par la loi. Concrètement, l’IFP a plusieurs missions fondamentales :

  • Sélection et analyse des projets : l’IFP ne se contente pas de publier des opportunités de financement. Il doit évaluer la viabilité des projets présentés sur sa plateforme et s’assurer qu’ils répondent aux critères légaux et financiers en vigueur. Son rôle est donc aussi d’opérer un premier niveau de filtrage pour protéger les investisseurs d’initiatives trop risquées ou mal structurées.
  • Information et transparence envers les investisseurs : la loi impose à l’IFP d’informer les investisseurs de manière claire, loyale et non trompeuse. Cela implique de présenter non seulement le potentiel du projet, mais aussi ses risques. L’IFP doit ainsi garantir un équilibre entre attractivité et transparence, afin que les particuliers comme les professionnels prennent des décisions éclairées.
  • Mise en relation sécurisée des acteurs : l’IFP agit comme un véritable facilitateur qui met en relation les porteurs de projets à la recherche de financement et les investisseurs qui souhaitent diversifier leurs placements. Cette mise en relation doit s’opérer dans un cadre sécurisé, conforme à la réglementation et respectueux des intérêts de chaque partie.
  • Respect des obligations réglementaires: enfin, l’IFP est tenu de respecter un ensemble d’obligations strictes. Il doit notamment mettre en place des dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), mais aussi se conformer aux règles de protection des données (RGPD) et aux exigences de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Les risques auxquels un IFP est confronté au quotidien

Être Intermédiaire en financement participatif, c’est exercer une activité à forte responsabilité, dans un secteur jeune et en constante évolution. Si les plateformes de financement participatif séduisent de plus en plus d’investisseurs et de porteurs de projets, elles doivent aussi composer avec un environnement où la confiance est fragile et où chaque erreur peut avoir des répercussions importantes. Voici les principaux risques auxquels un IFP s’expose au quotidien :

Erreurs ou omissions d’information

L’un des risques majeurs est lié à la qualité de l’information fournie aux investisseurs. Une présentation incomplète, imprécise ou jugée trop optimiste peut être considérée comme une faute professionnelle.

Exemple : si un IFP omet de signaler des difficultés financières d’un porteur de projet ou minimise les risques liés à un investissement, un investisseur qui perd de l’argent pourra se retourner contre la plateforme pour défaut d’information. Dans ce cas, la responsabilité civile professionnelle de l’IFP peut être engagée.

Litiges avec les investisseurs

Dans le financement participatif, tous les projets ne réussissent pas. Or, lorsqu’un projet échoue ou qu’un porteur de projet fait défaut sur ses remboursements, certains investisseurs peuvent estimer avoir été mal protégés et engager des recours contre l’IFP.

Les demandes d’indemnisation peuvent parfois atteindre des montants importants, surtout si plusieurs investisseurs se regroupent pour réclamer réparation. Même si la plateforme a respecté ses obligations, elle doit souvent assumer les coûts de défense juridique.

Manquements réglementaires

La réglementation du financement participatif est stricte et évolue régulièrement, notamment sous l’influence des normes européennes. Un manquement, même involontaire, peut avoir de lourdes conséquences.

Exemple : le non-respect des obligations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) peut entraîner des sanctions administratives de la part de l’ACPR, voire des sanctions pénales. De plus, l’IFP peut être sanctionné pour non-conformité s’il ne met pas en place les procédures de vérification nécessaires sur ses clients.

Responsabilité liée à la gestion des flux financiers

Même si l’IFP n’est pas un établissement bancaire, il est parfois impliqué dans la gestion des flux financiers entre investisseurs et porteurs de projets, via des prestataires de services de paiement. En cas de problème technique (erreur de virement, retard de remboursement, perte de fonds due à une défaillance du prestataire), la plateforme peut être mise en cause par ses clients, qui s’adresseront à elle comme interlocuteur principal.

Atteinte à la réputation

Au-delà des risques financiers et juridiques, l’IFP doit aussi protéger son capital immatériel le plus précieux : la confiance. Dans le financement participatif, la réputation est déterminante pour attirer des investisseurs. Une mise en cause publique, une mauvaise presse ou une vague de critiques en ligne peut suffire à décourager de nouveaux clients et mettre en péril la pérennité de la plateforme. Or, un simple litige médiatisé peut parfois nuire autant qu’une sanction financière.

Pourquoi la RC Pro est obligatoire pour les intermédiaires en financement participatif ?

L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) n’est pas une simple précaution pour un Intermédiaire en financement participatif (IFP) : elle est une obligation réglementaire. Sans elle, l’IFP ne peut pas exercer son activité ni être immatriculé.

Cadre légal

Le statut d’IFP a été instauré par l’ordonnance n° 2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif. Ce texte fondateur a créé un cadre juridique clair pour protéger les investisseurs et encadrer les plateformes.

Le Code monétaire et financier, notamment ses articles L.548-1 et suivants, précise les conditions d’exercice. Parmi elles figure l’obligation, pour chaque IFP, de disposer d’un contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle couvrant les conséquences pécuniaires de sa responsabilité, pour les fautes, erreurs, omissions, négligences ou manquements commis dans l’exercice de son activité.

Enfin, l’inscription à l’ORIAS - condition indispensable pour exercer légalement - n’est possible que si l’IFP justifie de cette assurance. Sans RC Pro valide, il est tout simplement impossible d’obtenir ou de renouveler cette immatriculation.

Objectif de la réglementation

Cette obligation répond à une logique de protection des tiers :

  • Protéger les investisseurs : si un investisseur subit un préjudice en raison d’un défaut d’information ou d’une faute de l’IFP, il doit pouvoir être indemnisé.
  • Protéger les porteurs de projets : en cas de mauvaise gestion, d’erreur d’appréciation ou de problème contractuel, la RC Pro permet de couvrir les dommages.
  • Préserver la confiance dans l’écosystème : le financement participatif repose sur la crédibilité et la sécurité. Exiger une RC Pro contribue à renforcer la confiance des particuliers et des entreprises dans ces nouveaux acteurs.

En clair, la réglementation vise à garantir que l’IFP dispose toujours d’une capacité financière suffisante pour faire face aux conséquences d’un litige.

Sanctions en cas de manquement

Les conséquences de l’absence d’une RC Pro sont lourdes :

  • Pas d’immatriculation ORIAS : sans RC Pro valide, l’IFP ne peut pas exercer. Son inscription sera refusée ou non renouvelée.
  • Sanctions administratives : en cas de contrôle par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) ou l’AMF (Autorité des marchés financiers), un IFP non couvert s’expose à des sanctions, pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exercer.
  • Risques financiers et judiciaires : sans assurance, l’intermédiaire doit assumer seul les frais de défense et les éventuelles indemnités, ce qui peut mener à la faillite en cas de réclamation importante.
  • Atteinte à la réputation : exercer sans protection met en péril la crédibilité de la plateforme, alors que la confiance est le pilier du financement participatif.

En résumé, la RC Pro n’est pas une option pour un IFP : elle constitue une condition légale, réglementaire et pratique pour pouvoir exercer et inspirer confiance. Elle protège à la fois l’intermédiaire, ses clients et l’écosystème dans son ensemble.

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