1. En résumé
- ➜ La cybercriminalité regroupe les infractions commises via ou contre des systèmes informatiques, allant du piratage au vol de données, et son impact croissant pousse États et entreprises à renforcer leurs dispositifs de sécurité.
- ➜ Les mesures de protection recommandées incluent l’installation de solutions de sécurité, l’usage d’un VPN, des mots de passe robustes et la sensibilisation du personnel aux risques numériques.
- ➜ Une assurance cyber sécurité permet d’indemniser les entreprises en cas d’attaque, de financer la restauration des systèmes, l’assistance juridique, la gestion de crise et la recherche de l’origine des incidents.
- ➜ Les cybercriminels peuvent agir seuls, en groupes organisés ou pour le compte d’États, en recourant à diverses techniques comme les attaques DDoS, le phishing, les PUPs, le piratage de logiciels ou le cryptojacking.
- ➜ La lutte contre le cybercrime s’appuie sur des lois nationales comme la loi Godfrain, sur le RGPD et sur la Convention de Budapest, tandis que l’ANSSI et la CNIL veillent à la cybersécurité et à la protection des données en France.
2. Qu’est-ce que la cybercriminalité ?
La cybercriminalité consiste à se servir d’un ordinateur ou d’un système informatique comme objet du crime ou comme outil pour commettre un délit. Il existe différents types de cybercrimes : piratage ou vols d’informations et de données personnelles sur le web, etc. La Convention de Budapest définit la cybercriminalité comme un ensemble d’infractions pénales commises via des systèmes informatiques ou visant ces systèmes, telles que l’accès illégal, l’atteinte à l’intégrité des données ou l’interception frauduleuse.
Actuellement, la connectivité à Internet est devenue un levier du développement de chaque entreprise. Toutefois, cette accessibilité accroît et facilite les attaques des cybercriminels.
Il existe plusieurs façons de classer les cybercrimes. Une typologie courante distingue ceux qui visent directement les systèmes informatiques, ceux qui utilisent ces systèmes pour commettre une infraction, et ceux qui portent sur les données stockées ou transmises.
Parmi les classifications possibles, on peut ainsi distinguer les attaques dirigées contre un système informatique, les infractions commises au moyen d’un système informatique et les actes portant sur les données qu’il héberge ou qu’il transmet.
Les cybercriminels ont plus d’un tour dans leur sac et se servent de différentes méthodes pour arriver à leurs fins. Les conséquences peuvent être graves et porter atteinte à l’intégrité des systèmes informatiques d’une entreprise.
La cybercriminalité peut aussi porter atteinte aux droits des personnes, notamment en cas de vol ou d’utilisation abusive de données. Il est d’ailleurs constaté que la cybercriminalité a eu un impact important sur la société actuelle. Cela est dû à la hausse fulgurante des fuites de données à travers le monde.
Par conséquent, les États et les entreprises sont invités à renforcer leurs dispositifs de sécurité, portés notamment par les obligations du RGPD et par les incriminations prévues dans la Convention de Budapest.
Malgré les avancées technologiques actuelles, il devient difficile d’éradiquer la cybercriminalité. Toutefois, il est recommandé d’établir quelques mesures de sécurité pour protéger ses données confidentielles. La Convention de Budapest impose aux États signataires d’incriminer certains actes et d’améliorer la coopération internationale, tandis que la loi française et le RGPD imposent aux entreprises des obligations de sécurité adaptées aux risques.
Installer des solutions de sécurité
Cette mesure est particulièrement recommandée pour toute entreprise traitant des données sensibles. Il existe plusieurs services et plusieurs outils qui proposent un système d’authentification à multiple facteur. Cette solution est utile pour garantir la sécurité et les droits d’accès des utilisateurs. Certaines solutions de sécurité permettent également de sécuriser l’échange d’information d’un service vers un autre.
Utiliser un VPN
L’utilisation d’un VPN (réseau privé virtuel) est une excellente alternative pour se protéger du cybercrime. Le VPN a pour rôle de chiffrer toutes les données sortant de l’appareil, de cette façon, les cyberattaquants ne pourront pas passer au piratage de la ligne de communication. Le VPN est très utile lorsque l’on utilise un WiFi public.
Utiliser un mot de passe sûr
Ce conseil est très important, car un mot de passe peu sûr c’est la garantie de se faire attaquer. De ce fait, il est recommandé de ne pas utiliser le même mot de passe pour réduire les risques d’attaques. Il faut miser sur des mots de passe longs et composés de divers caractères.
Ce conseil est surtout utile pour les organismes. En effet, les attaques peuvent venir de l’intérieur : personnels malveillants, failles de sécurité, etc. De ce fait, les employés doivent être sensibilisés aux risques liés à la divulgation de données personnelles et aux bonnes pratiques de sécurité numérique.
4. Qu’est-ce qu’une assurance cyber sécurité ?
Une assurance cyber sécurité est un dispositif permettant de protéger les entreprises contre la cybercriminalité. Elle veille également à ce que l’assuré puisse subvenir à ses besoins de sécurité.
L’assurance cyber sécurité est particulièrement utile dans un contexte marqué par l’augmentation des fuites de données. Elle intervient aussi bien en cas d’attaque externe qu’en cas d’incident interne.
L’assurance cyber sécurité couvre :
- ● Les préjudices immatériels causés par le cybercrime. Elle permet de restaurer les systèmes, de remplacer les logiciels informatiques qui ont été attaqués ;
- ● Une partie significative des frais liés à une cyberattaque, selon les garanties souscrites : restauration des systèmes, expertise informatique, gestion de crise, frais juridiques, notification aux personnes concernées, etc. De plus, elle peut faire appel à des professionnels pour trouver la source des attaques ;
- ● La protection juridique en cas de divulgation de données ;
- ● La perte de données ou encore de gains à cause des attaques.
La cybercriminalité est un fléau auquel de plus en plus d’États essaient de faire face pour s’en débarrasser. Cependant, les avancées technologiques ne permettent pas de réduire le taux de cybercrime dans le monde. De plus, les auteurs renouvellent en permanence leur manière d’attaquer leurs victimes.
Il ne faut pas hésiter à renforcer continuellement son système de sécurité et à sensibiliser/former ses employés.
La souscription à une assurance cybersécurité est aussi une option.
Cette opération peut se faire en seulement trois minutes sur le site d’assurup. À partir d’un tarif mensuel indicatif de 39,58 euros (montant pouvant varier selon la taille de l’entreprise et les garanties choisies), vous serez épaulés contre les cyberattaques et votre e-réputation sera aussi sous bonne garde.
5. Qui sont les cybercriminels ?
Loup solitaire, individu à lunettes occupé à tapoter sur le clavier de son ordinateur dans une sombre pièce… Voilà le cliché du hacker ou du cybercriminel auquel on pense. Toutefois, l’apparence est trompeuse et n’importe qui peut être un potentiel cyberattaquant.
Certains groupes de cybercriminels opèrent depuis des pays où l’application des lois en matière de cybersécurité est moins rigoureuse, ce qui complique les poursuites internationales.
Les cybercriminels peuvent aussi travailler pour une organisation spécifique ou pour le gouvernement d’un pays.
Les motivations quant à elles sont nombreuses et concernent le plus souvent l’argent ou encore le besoin de pouvoir. Pour d’autres, le cybercrime permet juste de compromettre la réputation d’une personne ou d’une entreprise. Il peut aussi être utilisé à des fins politiques.
6. Quelles sont les différentes méthodes de cybercrime ?
La cybercriminalité recouvre de nombreuses méthodes, en constante évolution, souvent organisées autour des trois grandes approches évoquées précédemment. Il est à noter que les cybermalfaiteurs renouvellent constamment leurs attaques qui deviennent de plus en plus sophistiquées. De plus, ils utilisent des codes et des logiciels ultra-efficaces.
Les attaques DDoS
Les attaques DDoS (Distributed Denial of Service) sont une technique bien connue et répétitive de la cybercriminalité. Cela consiste à envoyer plusieurs requêtes à une ressource web. Le but étant de compromettre le fonctionnement du site internet. Celui-ci sera dans ce cas bloqué pendant une durée indéterminée, c’est ce que l’on appelle déni de service. Les attaques DDoS causent des troubles, mais ne sont pas considérées comme les actes les plus agressifs.
Le phishing
Le phishing aussi appelé hameçonnage est également une technique très répandue dans la cybercriminalité. C’est une forme de fraude et de piratage en ligne. Le phishing est une technique où le cyberattaquant va envoyer un lien à sa victime par email ou sur les réseaux sociaux en se faisant passer pour un organisme que vous connaissez (banque, CAF, etc.). Soit le cybermalfaiteur demandera de suivre un lien, soit il demandera de renseigner des données personnelles telles que les coordonnées bancaires.
Selon Cybermalveillance.gouv.fr, 38 % des demandes d’assistance des particuliers en 2022 concernent le phishing.
Les PUPs
Les PUPS (Potentially Unwanted Programs) sont une méthode de cybercrime impliquant l’installation de malware ou de logiciels informatiques malveillants. Ces programmes peuvent modifier des paramètres, afficher des publicités, installer d’autres logiciels indésirables ou affaiblir la sécurité de l’appareil, facilitant ainsi le vol de données.
Le piratage de logiciel
Cette technique courante de la cybercriminalité concerne les particuliers comme les entreprises. Le piratage de logiciel permet aux cyberattaquants d’accéder à des données confidentielles concernant un tiers ou une entreprise. Ils s’en servent généralement pour faire du chantage à leur victime ou pour commettre des infractions ni vu ni connu.
Le cryptojacking
Le cryptojacking consiste à installer des malwares sur un système informatique ou un appareil afin d’utiliser sa puissance de calcul pour miner des cryptomonnaies à l’insu de l’utilisateur. En d’autres termes, le cryptojacking est une forme de fraude effectuée par les cybercriminels.
Petit rappel : cette liste de méthodes n’est pas exhaustive. Le cybercrime peut prendre plusieurs formes et se produire de diverses façons. De plus, les cyberattaquants innovent leurs techniques au fil des années. De ce fait, il ne faut pas hésiter à investir dans des solutions de sécurité pour protéger ses informations personnelles.
7. Quelles sont les lois en vigueur contre la cybercriminalité ?
Sur certains territoires, notamment en Europe, la cybercriminalité est un problème contre lequel il faut à tout prix lutter. Dans cette optique, des lois ont été mises en place pour réussir à éradiquer le cybercrime.
On retrouve notamment :
- ● La loi Godfrain du 5 janvier 1988 qui est une législation française visant à punir les cyberattaquants ;
- ● La loi Renseignement, votée en 2015, encadre les techniques de renseignement numérique utilisées par l’État. Les sanctions contre la cybercriminalité relèvent principalement du Code pénal (articles 323-1 et suivants), qui prévoient des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende selon les infractions.
- ● La Convention de Budapest, adoptée par une majorité de pays européens et par plusieurs États hors Europe, vise à harmoniser les incriminations liées à la cybercriminalité et à renforcer la coopération internationale entre les États pour lutter contre ces infractions.
8. Questions fréquentes
La cybercriminalité concerne des actes malveillants impliquant un réseau, un système informatique et un ordinateur. Le cybercrime est commis par des personnes appelées cybercriminels ou hackers dont le principal but est de soutirer des données personnelles pour leurs propres avantages.
Ces malfaiteurs travaillent le plus souvent en groupe et se servent de plusieurs méthodes pour arriver à leur fin. On peut par exemple citer :
- ● Le phishing ;
- ● Les attaques par DDoS ;
- ● La cyberextorsion (déploiement de malwares) ;
- ● Le cryptojacking.
Qui assure la cybersécurité en France ?
L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) est l’organisme public chargé de la cybersécurité en France. Elle prévient et protège contre les attaques informatiques et contribue à la sécurité nationale.
Il y a également la CNIL (…) qui s’assure que chaque entreprise ou organisation respecte la réglementation relative au RGPD.
Pourquoi souscrire une assurance cyber sécurité ?
L’assurance cyber présente plusieurs avantages pour les professionnels.
On peut notamment citer :
- ● La couverture des préjudices subis suite aux attaques ;
- ● La couverture des pertes matérielles comme immatérielles ;
- ● Un financement en cas de litige juridique lié à une atteinte aux données.