1. En résumé
- ➜ L’attestation d’assurance professionnelle prouve qu’un prestataire est couvert en responsabilité civile ou garantie décennale, gage de sérieux et de fiabilité.
- ➜ Le document doit être lisible, à jour, et comporter les informations clés : identité du professionnel, assureur, période de validité, activités couvertes et niveaux de garantie.
- ➜ En cas de doute, il faut vérifier l’attestation auprès de l’assureur ou via un QR code ; pour les professionnels, fournir une attestation claire et vérifiable renforce la confiance des clients.
2. L’attestation d’assurance : la preuve du sérieux d’un professionnel
Avant d’engager un professionnel (artisan, consultant, entreprise de services...), il est essentiel de s’assurer qu’il est bien couvert. L’attestation d’assurance professionnelle n’est pas un simple papier administratif : c’est la preuve tangible qu’un prestataire dispose d’une couverture en responsabilité civile professionnelle (RC Pro) ou, pour les métiers du bâtiment, d’une garantie décennale.
Cette attestation permet au client de savoir qu’en cas de dommage, de faute, ou de sinistre, les conséquences financières ne reposeront pas sur ses épaules. Elle reflète aussi le professionnalisme et la fiabilité du prestataire : un professionnel assuré est un professionnel qui anticipe les risques.
3. Pourquoi cette vérification est-elle indispensable ?
De nombreux litiges naissent d’un simple oubli ou d’une attestation périmée. Sans assurance valide, ni le professionnel ni son client ne sont protégés.
En cas de dégât des eaux, d’erreur de conseil ou d’accident sur un chantier, c’est le client qui risque de supporter les coûts — souvent plusieurs milliers d’euros.
Dans certains secteurs, la détention d’une assurance est obligatoire :
- ● Les artisans du BTP doivent fournir une attestation de garantie décennale avant l’ouverture d’un chantier.
- ● Plusieurs professionnels de la santé, du secteur assurance, banque et finance doivent disposer d’une RC Pro.
Les auto-entrepreneurs sont également concernés : même si la loi ne l’impose pas toujours, la RC Pro reste une protection incontournable.
4. Les éléments essentiels à vérifier sur une attestation
Une attestation d’assurance doit être lisible, complète et cohérente. Voici les points de contrôle indispensables :
- ● L’identité du professionnel : raison sociale, adresse, numéro SIRET. Ces informations doivent correspondre à celles figurant sur le devis ou la facture.
- ● La compagnie d’assurance et le numéro de police : ils permettent de retracer le contrat.
- ● La période de validité : un contrat expiré, même de quelques jours, équivaut à une absence de couverture.
- ● Les activités assurées : l’attestation doit mentionner précisément les activités couvertes. Par exemple, un électricien non assuré pour la domotique ne sera pas protégé s’il cause un sinistre en installant un système connecté.
- ● Le niveau de garantie : montants couverts et éventuelles franchises, afin d’évaluer la portée de la protection.
Une attestation imprécise ou trop générique est un signal d’alerte. Un professionnel sérieux doit être capable de fournir un document clair, mis à jour, et correspondant à la réalité de ses activités.
Malheureusement, certaines attestations sont falsifiées ou obsolètes. Pour éviter les mauvaises surprises, voici les méthodes les plus fiables :
- ● Contacter directement l’assureur. Chaque attestation mentionne la compagnie d’assurance et ses coordonnées. En contactant l’assureur, il est possible de confirmer la validité du contrat, sa date d’effet et les garanties incluses.
- ● Examiner attentivement le document. Un logo flou, une date incohérente, un format de contrat erroné ou des fautes de frappe répétées doivent éveiller la méfiance. Les assureurs sérieux délivrent toujours des documents uniformes et clairs.
- ● Vérifier le lien ou le QR code. De plus en plus d’assureurs et courtiers, comme Assurup, proposent des attestations vérifiables en ligne. Un QR code ou un lien sécurisé permet de confirmer l’authenticité en un clic.
- ● Demander une attestation nominative. Cette version mentionne le nom du client, le chantier ou la mission concernée. Elle empêche toute réutilisation frauduleuse d’une attestation appartenant à un autre contrat.
6. Que faire en cas de doute ?
Si l’attestation semble douteuse, il est préférable de suspendre la mission avant d’avoir une vérification officielle. Travailler avec un professionnel non assuré, c’est prendre un risque :
- ● Risque financier : aucune indemnisation en cas de sinistre ;
- ● Risque juridique : procédures longues et coûteuses ;
- ● Risque de réputation : pour un maître d’ouvrage ou un client professionnel, la responsabilité morale peut être engagée.
Dans le doute, il est recommandé de contacter directement la compagnie mentionnée sur le document ou de faire appel au courtier pour obtenir une vérification indépendante.