Par Jean-David Boussemaer, le 27 octobre 2025 - 7 min de lecture

Devenir pet-sitter : formation, obligations et assurance

Le pet-sitting séduit de plus en plus d’amoureux des animaux qui souhaitent allier passion et métier. Si c'est votre cas, attention : au-delà du plaisir de s’occuper de chiens, chats et autres compagnons, exercer cette activité demande de respecter certaines règles légales et de se protéger avec une assurance adaptée. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

devenir pet-sitter

1. En résumé

  • Le pet-sitter prend soin des animaux de compagnie en l’absence de leurs maîtres, à domicile ou chez lui, avec professionnalisme et bienveillance.
  • Même sans diplôme obligatoire, une formation comme l’ACACED est recommandée - et devient obligatoire si le pet-sitter héberge les animaux chez lui à titre professionnel ou exploite une pension, un refuge ou un élevage.
  • L’activité doit être déclarée (souvent sous le statut de micro-entreprise) dès lors qu’elle est exercée de manière régulière et rémunérée, et doit respecter les règles du Code rural relatives au bien-être animal.
  • Un contrat de garde clair et une assurance responsabilité civile professionnelle sont essentiels pour se protéger en cas de dommages ou d’accident.
  • L'assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) n’est pas légalement obligatoire, mais elle est très fortement recommandée.

2. Qu’est-ce qu’un pet-sitter ?

Le pet-sitter, aussi appelé gardien d’animaux, est un professionnel qui assure la garde, le bien-être et la sécurité des animaux de compagnie en l’absence de leurs propriétaires. Il peut intervenir à domicile, se déplacer chez le client ou accueillir les animaux chez lui, selon les besoins et le cadre d’exercice choisi.

  • La garde à domicile consiste à s’occuper des animaux directement dans le logement de leur maître, parfois en y séjournant pour maintenir la présence humaine et éviter le stress lié à la solitude.
  • La garde au domicile du pet-sitter s’adresse aux propriétaires souhaitant confier leur animal à un professionnel disposant d’un environnement adapté (maison avec jardin, espace sécurisé, etc.).
  • Les visites à domicile sont idéales pour les chats, les rongeurs ou les poissons : elles permettent de nourrir l’animal, de nettoyer son espace de vie et de lui accorder un temps de jeu ou d’attention.
  • Les promenades quotidiennes, enfin, concernent surtout les chiens. Elles garantissent leur activité physique et leur équilibre comportemental, tout en soulageant les propriétaires qui manquent de disponibilité.

Certains pet-sitters se spécialisent également dans la garde d’animaux moins courants (oiseaux exotiques, reptiles, lapins, furets, etc.), ce qui demande des connaissances spécifiques en comportement et en soins.

Une activité à la croisée du service et de la passion

Le métier de pet-sitter repose avant tout sur la confiance : les propriétaires confient ce qu’ils ont de plus cher, souvent à leur domicile. Cela implique de grandes qualités humaines : sens des responsabilités, douceur, patience et réactivité en cas d’imprévu (maladie, fugue, accident, etc.).

De plus, il ne s’agit pas uniquement d’un service affectif : le pet-sitting est devenu un secteur économique à part entière, en pleine expansion. Avec la hausse du nombre d’animaux domestiques en France et le rythme de vie urbain, la demande de prestations de garde d’animaux ne cesse de croître.

Un statut professionnel à choisir

Le pet-sitter peut exercer de différentes manières :

  • En auto-entrepreneur (micro-entreprise) : c’est la forme la plus courante pour démarrer. Elle permet de facturer ses prestations simplement, avec des obligations administratives allégées.
  • Au sein d’une structure professionnelle : certains choisissent de créer une entreprise de services animaliers, une pension ou un réseau de pet-sitters. Ce modèle demande une gestion plus rigoureuse, mais permet de développer une activité à plus grande échelle.

Dans tous les cas, exercer en tant que pet-sitter implique une réelle responsabilité envers les animaux comme envers leurs propriétaires, et nécessite de respecter un cadre légal précis — que nous détaillerons dans les sections suivantes.

3. Quelle formation pour devenir pet-sitter ?

Devenir pet-sitter ne requiert pas de diplôme spécifique, mais cela ne signifie pas que la profession s’improvise. Pour inspirer confiance, garantir la sécurité des animaux et exercer dans le respect du cadre légal, certaines formations et connaissances pratiques sont vivement recommandées.

L’ACACED : une attestation indispensable dans certains cas

Jusqu’en 2016, les professionnels de la garde d’animaux pouvaient obtenir le CCAD (Certificat de capacité animaux domestiques). Ce certificat a été remplacé par l’ACACED, ou Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques.

Cette attestation est obligatoire si vous hébergez des animaux à votre domicile dans un cadre professionnel, ou si vous exploitez un établissement d’accueil (pension, élevage, refuge, centre de dressage). Elle n’est pas exigée pour les simples promenades ou visites à domicile, mais reste fortement conseillée :

  • au comportement animal et à ses besoins fondamentaux ;
  • à la réglementation encadrant la détention d’animaux ;
  • aux soins de base et à la prévention des maladies.

La formation ACACED se déroule généralement sur 2 à 3 jours dans un centre agréé par le ministère de l’Agriculture, et donne lieu à une évaluation écrite, dont la réussite permet d’obtenir l’attestation valable 10 ans. Une mise à jour des connaissances est ensuite nécessaire pour la renouveler.

Même si vous ne gardez pas les animaux chez vous, l’ACACED demeure un atout professionnel précieux pour renforcer votre crédibilité et rassurer vos clients.

Les formations complémentaires recommandées

En complément de l’ACACED, plusieurs formations courtes peuvent vous aider à exercer votre activité avec davantage de compétence et de professionnalisme.

  • Comportement animalier : comprendre les signaux corporels, les postures et les réactions des animaux permet d’éviter les incidents (morsures, stress, fugue) et de renforcer la relation de confiance avec eux.
  • Premiers secours animaliers : savoir réagir face à une urgence (malaises, blessures, ingestion de produits toxiques…) peut sauver la vie d’un animal avant une intervention vétérinaire.
  • Formation en gestion d’entreprise : indispensable pour les pet-sitters indépendants. Elle aide à créer et déclarer son activité, établir des devis, gérer la comptabilité et fidéliser sa clientèle.

Certaines écoles et organismes spécialisés dans les métiers animaliers proposent des parcours complets, incluant théorie, pratique et mise en situation réelle (stages, accompagnement à la création d’activité…).

Un gage de confiance pour les clients

Même si la loi n’impose pas de diplôme, se former reste le meilleur moyen de se démarquer dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Les propriétaires recherchent avant tout des personnes fiables, compétentes et passionnées. Une attestation ACACED, une formation en comportement animalier ou un certificat de premiers secours renforcent votre crédibilité et votre légitimité professionnelle..

4. Les obligations du pet-sitter

Exercer le métier de pet-sitter ne se limite pas à aimer les animaux : il s’agit d’une véritable activité professionnelle encadrée par la loi. En tant que prestataire de services, le gardien d’animaux doit respecter plusieurs obligations administratives, fiscales et réglementaires pour exercer en toute légalité.

Déclarer son activité

Tout pet-sitter qui exerce son activité de manière régulière et rémunérée doit la déclarer auprès de l’URSSAF ou du guichet unique des entreprises, généralement sous le régime de la micro-entreprise. La forme la plus courante est le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur), qui permet de débuter facilement avec des formalités allégées :

  • Inscription en ligne sur le site de l’URSSAF ;
  • Obtention d’un numéro SIRET ;
  • Déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires.

Ce statut convient parfaitement aux indépendants qui travaillent seuls et souhaitent tester leur activité. Toutefois, certains pet-sitters choisissent de créer une entreprise individuelle classique ou une société (EURL, SASU…) lorsqu’ils embauchent ou développent une activité plus structurée.

Même en micro-entreprise, il est important de tenir une facturation conforme et de déclarer ses revenus, car le pet-sitting constitue une activité de services relevant du régime des bénéfices non commerciaux (BNC) ou, selon le cas, d’une activité de prestations de services relevant du régime micro-entreprise.

Respecter le bien-être animal

Le pet-sitter doit respecter les dispositions du Code rural et de la pêche maritime, notamment celles relatives à la protection des animaux de compagnie (articles L214-1 et suivants), afin de garantir leur santé, leur sécurité et leur bien-être. Il doit donc veiller à offrir des conditions d’hébergement adaptées, à fournir une alimentation équilibrée et de l’eau propre, à maintenir une hygiène irréprochable et à assurer, si nécessaire, des soins vétérinaires.

Le respect des besoins comportementaux de chaque animal est également essentiel.

Tout manquement à ces obligations peut engager la responsabilité civile ou pénale du pet-sitter. En cas de négligence ou de maltraitance avérée, les sanctions prévues peuvent atteindre 75 000 € d’amende et cinq ans d’emprisonnement, conformément à l’article 521-1 du Code pénal.

Utiliser un contrat de garde d’animaux

Même si la loi ne l’impose pas, il est fortement recommandé d’établir un contrat écrit avant chaque prestation.

Ce document protège aussi bien le pet-sitter que le propriétaire de l’animal. Il précise l’identité des parties, la durée et le type de garde, les consignes relatives aux soins et à l’alimentation, les coordonnées du vétérinaire référent, le montant et les modalités de paiement ainsi que la répartition des responsabilités en cas d’accident, de blessure ou de dommage.

Respecter la réglementation spécifique à l’hébergement d’animaux

Toute personne qui héberge des animaux dans le cadre de son activité doit se déclarer auprès de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et disposer de l’attestation ACACED. Cette obligation ne s’applique pas aux pet-sitters qui n’hébergent pas d’animaux (visites ou promenades à domicile).

Elle doit également détenir l’attestation ACACED, tenir à jour un registre d’entrée et de sortie des animaux et respecter les normes sanitaires et de sécurité applicables.

Disposer d’une assurance professionnelle

Une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) n’est pas légalement obligatoire, mais elle est fortement recommandée pour couvrir les dommages causés à des tiers ou aux animaux sous garde.

Chez Assurup, la RC Pro pour pet-sitters se souscrit 100 % en ligne et s’adapte aux spécificités de votre activité.


Avec Assurup souscrivez aux meilleurs contrats d'assurance, le plus rapidement possible et sans prise de tête :signe_victoire:


Et bénéficiez de conseils d’experts, d’une plateforme de gestion sécurisée, des tarifs prénégociés et sans frais de dossier, sans honoraires et sans frais de conseils.

Souscrivez votre assurance professionnelle en ligne

devenir marchand de biens

Devenir marchand de biens : formation, obligations et assurance

Le métier de marchand de biens attire de nombreux investisseurs séduits par la promesse de fortes marges sur la revente immobilière. Mais derrière cette activité lucrative se cache une profession réglementée, soumise à des obligations strictes et nécessitant une couverture d’assurance adaptée. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

Guides pratiques publié le 29 octobre 2025
devenir ostéopathe

Devenir ostéopathe : formation, obligations et assurance

Exercer en tant qu’ostéopathe ne s’improvise pas : il faut suivre une formation rigoureuse, respecter un cadre légal précis et souscrire les assurances obligatoires pour exercer en toute sérénité.

Guides pratiques publié le 23 octobre 2025
devenir livreur a domicile

Devenir livreur à domicile : formation, obligations et assurance

Le métier de livreur à domicile s’est largement développé ces dernières années avec la montée en puissance du e-commerce et des plateformes de livraison de repas, de colis et/ou de courses. Avant de se lancer, il est indispensable de comprendre les conditions d’exercice, les obligations légales et surtout les assurances professionnelles nécessaires pour travailler en toute sécurité.

Guides pratiques publié le 21 octobre 2025