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Pourquoi souscrire une assurance cyber ?

Image Pourquoi souscrire une assurance cyber ?

Aujourd’hui, associations, professionnels indépendants, organisations ou collectivités sont tous vulnérables aux cyberattaques. La numérisation généralisée des activités en est la principale cause.

De nombreuses entreprises font la judicieuse démarche de signer un contrat de cyber assurance. Cet article explique concrètement pourquoi souscrire une assurance cyber ?

Que faut-il savoir sur l'assurance cybersécurité ?

Selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ou ANSSI, le pourcentage d’entreprises françaises ayant souscrit ce type de couverture en 2022 est encore faible (36 %). Néanmoins, en cas de piratage, le coût moyen des pertes et réparations, ainsi que des mesures de redressement sur le système informatique d’une entreprise s'élèvent à 1,2 million d'euros.

L’année 2023 est plus que jamais marquée par la nécessité, pour l’entrepreneur, de ne plus être la victime de cybercriminalité. Quel est l’intérêt de souscrire une assurance cyber ou une couverture liée aux cyber-risques ? Les cyber-attaques exposent une organisation à différents risques, tant au niveau de la réputation que des affaires.

À qui s’adresse l’assurance cyber ?

Cette catégorie de couverture s’adresse à toute entité ayant des informations sensibles et précieuses à leur fonctionnement sur la Toile. Lorsqu'il s'agit de cyber sécurité, les assureurs proposent différents types de contrats adaptés à leur clientèle, ainsi qu’à leurs activités.

Que couvre l’assurance cyber ?

Pour quel motif consentir une cyber protection ? L’entrepreneur pourra dès lors se concentrer sur son activité en toute sérénité.
Concrètement, une assurance cyber couvre :

  • la récupération des données perdues ;

  • la restauration des dommages engendrés ;

  • la protection des données les plus précieuses des clients (numéros de carte bancaire, de Sécurité sociale, etc.) et des systèmes informatiques.

Comment se manifestent les cyberattaques ?

Les cyberattaques se manifestent de diverses manières. Cela peut être par le biais :

  • de violation de données de la clientèle ;

  • de piratage de réseaux ;

  • d’escroqueries ;

  • de programmes ou logiciels malveillants (ransomware ou rançongiciel).

Malgré l’instauration de mesures de protection efficaces, le risque zéro est inexistant en cybersécurité. Les conséquences sont d’autant plus catastrophiques pour une organisation, lorsqu’aux dommages pécuniaires déjà conséquents s’ajoute la perte d’informations sensibles.

Quels sont les différents types de vulnérabilités ?

Les défaillances sont classées en deux catégories. Elles offrent toutes deux des points d’accès possibles pour les attaques :

  • les failles techniques ;

  • les failles humaines.

Les vulnérabilités techniques sont évitées grâce à une sécurité renforcée des accès, de l’équipement informatique et des logiciels.

Concernant les failles humaines dans une société, elles sont améliorées via une sensibilisation à la cybersécurité des employés. Un comportement responsable au jour le jour doit être inculqué. Le cas échéant, des protocoles restrictifs peuvent être imposés à l’intérieur des zones de travail.

Outre une formation sur la cybercriminalité, des tests de phishing permettent aussi de réduire les coûtset les cyber-risques.

Quelles sont les garanties de la cyber assurance ?

Pour quelle raison l’assurance cyber est-elle essentielle ? C’est la solution idéale tant pour les micro-entreprises que les indépendants ou les grandes entreprises. Les garanties accompagnant ce type de contrat contre la cybercriminalité dépendent souvent de la formule adoptée. Il existe trois grandes catégories de couvertures.

Une aide technique assurée

En cas d’attaques informatiques, des experts en informatique, en communication, ainsi que des conseillers juridiques sont proposés pour une gestion d’urgence.

L’objectif est de gérer en urgence les actes de piratage. Dans la plupart des cas, il faut d’abord arrêter le plus rapidement possible l’avancement de l’invasion afin d’en limiter les conséquences.

  • Les techniciens spécialisés dans la cybercriminalité se chargent de la sécurisation des services, de rechercher l’origine de l’attaque. Ils sont également amenés à capitaliser les connaissances ainsi acquises, etc.

  • Les spécialistes en relations publiques et en communication gèrent l’image et la réputation de l’entreprise en vue de conserver la confiance de la clientèle et des investisseurs.

  • Les conseillers juridiques représentent l’entité en cas de mise en doute par d’éventuelles victimes de pertes de données.

En résumé, une police d’assurance cyber-risques couvre les charges financières liées aux interventions de spécialistes en cybersécurité.

Assurances contre les dommages immatériels

Les garanties se rapportant aux cyber dommages sont essentielles. En effet, elles permettent d’indemniser les pertes financières engendrées par l’attaque. Sans ce soutien financier, une entreprise ne disposant pas de fonds suffisants peut rapidement se retrouver en faillite.

Selon les polices d’assurance contractées et les plafonds de garantie fixés à la souscription, la compagnie d’assurance dédommage :

  • les rétributions des professionnels mandatés pour éradiquer la cybercriminalité ;

  • la somme des pertes d’exploitation engendrées par la crise (les surcoûts de fonctionnement, le coût du renouvellement des logiciels infectés, les dépenses requises pour redémarrer l’activité) ;

  • les coûts afférents à la négociation en cas de cyber extorsion.

Des protections couvrant la responsabilité civile

Ce type de garanties s’adresse surtout aux organisations chargées de stocker et d’administrer des données. À la suite d’une attaque, des informations personnelles peuvent être révélées, dû à des règles du RGPD non respectées.

Ce type de protection couvre la responsabilité de l’entreprise en cas de contestation par des tiers ou des autorités (clients, partenaires, sous-traitants). Grâce à celles-ci, les conséquences financières sont dédommagées dans la limite du plafond délimité et en fonction des assurances signées. Il s’agit entre autres :

  • des dépenses de défense juridique ;

  • de la somme des dommages et intérêts déboursés en cas de non-respect de la vie privée ;

  • des amendes et des sanctions financières imposées par les autorités administratives (comme la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés ou CNIL) ;

  • des mesures rectificatives après non-respect des obligations fixées par le RGPD.