Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) : votre premier bouclier
À quoi sert-elle concrètement ?
La RC Pro couvre tous les dommages causés à un tiers dans le cadre de votre activité professionnelle. Ce tiers peut être un client, un fournisseur, un voisin de chantier, un passant, ou même un sous-traitant. Les dommages peuvent être :
- Dommages corporels : ce sont les plus sensibles juridiquement. Si, par exemple : un client se blesse dans votre atelier en trébuchant sur une planche laissée au sol, un passant est touché par la chute d’un meuble pendant une livraison, un sous-traitant se coupe gravement en manipulant un outil que vous avez prêté sans précaution... Votre RC Pro couvre les frais médicaux, les indemnisations, voire les poursuites judiciaires.
- Dommages matériels : un outil qui raye un sol en bois précieux, une visseuse qui explose un mur creux, un meuble mal fixé qui arrache une cloison : ces situations sont courantes dans le quotidien d’un artisan du bois. Là encore, votre RC Pro prend le relais.
- Dommages immatériels consécutifs : ce sont les pertes financières subies par un tiers à cause d’un dommage physique ou matériel que vous avez causé. Exemple : vous livrez un comptoir sur-mesure avec deux semaines de retard, ce qui empêche l’ouverture d’une boutique. Le commerçant vous réclame un dédommagement pour la perte d’exploitation. Si ce retard est dû à une faute professionnelle couverte, votre RC Pro peut intervenir.
Sans RC Pro : vous payez de votre poche
En cas de sinistre, votre responsabilité personnelle peut être engagée, notamment si vous êtes en entreprise individuelle. Même en société, une faute lourde ou un manquement peut vous exposer.
- Une simple malfaçon peut coûter plusieurs milliers d’euros.
- Une blessure grave peut entraîner des frais médicaux, des indemnisations et même une procédure pénale.
- Un dégât chez un client peut ternir durablement votre réputation.
Et tout cela peut arriver même si vous travaillez avec sérieux et prudence.
Bon à savoir : une couverture souvent obligatoire
Dans certains cas, la RC Pro est légalement obligatoire, notamment pour :
Mais même quand elle ne l’est pas, elle devient un standard du métier :
- De nombreux clients, architectes ou maîtres d’ouvrage l’exigent dans leurs contrats.
- Les plateformes de mise en relation de professionnels la demandent pour référencer votre profil.
Multirisque professionnelle : une protection complète pour votre activité artisanale
Votre atelier, vos outils, vos matières premières, vos créations… tout cela constitue le cœur de votre activité. Or, un incendie, un vol ou un dégât des eaux peut anéantir en une nuit ce que vous avez mis des années à construire. C’est là que la multirisque professionnelle entre en jeu : elle protège vos biens et votre outil de travail, tout en vous aidant à rebondir.
Que couvre une multirisque pro pour un artisan du bois ?
La multirisque pro est une assurance "tout-en-un" qui englobe plusieurs garanties essentielles pour sécuriser vos locaux, votre matériel et votre activité. Voici ses principales composantes :
- Les locaux professionnels : si vous exercez dans un atelier ou un local commercial, vous êtes exposé à de nombreux sinistres : incendie provoqué par une machine ou un court-circuit, dégât des eaux suite à une canalisation rompue ou à une inondation, explosion, tempête, catastrophe naturelle… La multirisque prend en charge les réparations, les pertes liées aux dégâts et parfois les relogements temporaires si nécessaire.
- Le matériel et les machines (en option) : vos outils sont souvent coûteux et indispensables à votre activité : scie à ruban, raboteuse, ponceuse, perceuse à colonne, aspirateur à copeaux… Une casse ou un vol peut tout arrêter. La multirisque pro couvre le vol ou vandalisme (avec effraction, souvent exigé), la casse accidentelle (dans certains contrats).
- La perte d’exploitation (en option) : c’est l’un des volets les plus précieux de la multirisque. Si un sinistre vous oblige à suspendre votre activité, vous pouvez être indemnisé pour : les pertes de chiffre d’affaires, les charges fixes à payer malgré l’arrêt (loyer, électricité, salaires), les frais de relogement ou de remplacement temporaire d’outils.
