Par Jean-David Boussemaer, le 17 septembre 2025 - 8 min de lecture

Devenir chauffeur VTC : formation, obligations et assurance

Le métier de chauffeur VTC attire de nombreux professionnels en quête d’indépendance et de flexibilité. Cependant, pour se lancer légalement et en toute sécurité, certaines étapes sont indispensables : formation, respect des obligations réglementaires et souscription d’assurances adaptées.

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1. Les conditions pour devenir chauffeur VTC

Avant de se lancer dans l’activité de chauffeur VTC, le candidat doit répondre à plusieurs critères réglementaires qui visent à garantir la sécurité des passagers et à assurer le professionnalisme des conducteurs.

La première exigence concerne le permis de conduire : il faut être titulaire du permis B depuis au moins trois ans, une durée réduite à deux ans pour ceux qui ont suivi la conduite accompagnée. Cette règle garantit que le futur chauffeur possède une expérience suffisante sur la route avant de transporter des clients.

La moralité du conducteur est également contrôlée à travers son casier judiciaire. Le bulletin n°2 doit être vierge de toute condamnation incompatible avec l’exercice de la profession. Les délits graves, les infractions à la sécurité routière ou tout comportement mettant en danger la sécurité d’autrui peuvent conduire au refus de l’agrément, ce qui renforce la confiance des passagers envers les chauffeurs agréés.

Une aptitude médicale doit par ailleurs être validée. Le candidat doit se soumettre à un examen réalisé par un médecin agréé par la préfecture, qui vérifie la vision, l’audition, les réflexes ainsi que l’absence de pathologies incompatibles avec la conduite. Cette étape constitue une protection autant pour le chauffeur que pour ses clients.

Enfin, le véhicule utilisé doit être conforme à des critères précis. Il ne peut pas avoir plus de six ans, sauf dans le cas des modèles électriques ou hybrides pour lesquels une tolérance est admise. Il doit être équipé d’au moins quatre portes et pouvoir transporter entre quatre et neuf personnes, conducteur inclus. Ses dimensions doivent garantir confort et sécurité, avec une longueur minimale de 4,50 mètres et une largeur d’au moins 1,70 mètre. La puissance ne doit pas être inférieure à 84 kW, soit environ 115 chevaux, et l’état général du véhicule doit être irréprochable, tant sur le plan mécanique qu’esthétique, avec des équipements intérieurs fonctionnels et un confort adapté comme la climatisation.

Le respect de l’ensemble de ces conditions est vérifié au moment de l’inscription au registre des VTC. En cas de non-conformité, l’autorisation d’exercer peut être refusée ou retirée, ce qui souligne l’importance d’une préparation rigoureuse avant d’entamer l’activité.

2. La formation et l’examen VTC

Pour exercer en tant que chauffeur VTC, il ne suffit pas de remplir les conditions légales de base. Il faut également suivre une formation spécifique et réussir un examen professionnel, organisés par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA).

La formation VTC

Bien que la formation ne soit pas toujours obligatoire, elle est fortement recommandée car elle prépare directement à l’examen. Dispensée par des organismes agréés, elle permet d’acquérir les connaissances indispensables pour exercer ce métier. Les thématiques abordées sont variées :

  • Réglementation du transport public particulier de personnes : règles juridiques, droit du travail, obligations professionnelles.
  • Gestion d’entreprise : notions comptables, fiscales et sociales.
  • Sécurité routière et code de la route : remise à niveau et approfondissement des règles de circulation.
  • Relation client et qualité de service : accueil, communication, gestion des conflits.
  • Langue française et anglaise : expression écrite et orale pour pouvoir échanger avec une clientèle internationale.

La formation dure généralement quelques semaines et coûte entre 1 500 € et 3 000 €.

L’examen VTC

Organisé par les CMA, l’examen se déroule en deux étapes :

  • Les épreuves théoriques (QCM et QRC) : réglementation des VTC, sécurité routière, gestion d’entreprise, développement commercial, français écrit, compréhension en anglais.
  • L’épreuve pratique de conduite : mise en situation réelle avec un examinateur, compétences de conduite, sécurité, attitude professionnelle.

En cas de réussite, le candidat obtient son attestation d’aptitude professionnelle VTC, indispensable pour demander la carte professionnelle.

Validité et renouvellement

La carte professionnelle est valable 5 ans. Pour la conserver, le chauffeur VTC doit suivre une formation continue de 14 heures tous les 5 ans.

3. Les obligations réglementaires du chauffeur VTC

Une fois la formation validée et l’attestation obtenue, le futur chauffeur VTC doit respecter un cadre réglementaire précis qui garantit à la fois la sécurité des passagers et la légitimité de son activité.

La première étape incontournable est l’obtention de la carte professionnelle VTC. Délivrée par la préfecture sur présentation de justificatifs, elle constitue le sésame indispensable pour exercer légalement. Cette carte doit être affichée de manière visible à l’intérieur du véhicule et elle est valable pour une durée de cinq ans. Son renouvellement exige de suivre une formation continue, preuve du sérieux exigé par la profession.

En parallèle, l’inscription au registre des VTC est obligatoire. Elle permet d’obtenir un numéro officiel, véritable preuve d’existence professionnelle. Là encore, la validité est de cinq ans et le chauffeur doit veiller à fournir régulièrement les justificatifs nécessaires pour maintenir son enregistrement.

L’activité de chauffeur VTC implique également de choisir un statut juridique adapté. Beaucoup débutent sous le régime de la micro-entreprise, qui offre une gestion simplifiée, mais dont le chiffre d’affaires est plafonné. Pour des revenus plus conséquents ou une volonté de développement, les formes comme l’EURL ou la SASU apportent une protection juridique renforcée et une meilleure capacité de croissance. Quant aux structures sociétaires telles que la SAS ou la SARL, elles se révèlent pertinentes lorsqu’il s’agit d’employer d’autres chauffeurs ou de constituer une véritable flotte de véhicules.

Sur le plan fiscal et social, le chauffeur VTC doit déclarer son chiffre d’affaires et s’acquitter de ses cotisations auprès de l’URSSAF. Une comptabilité adaptée est nécessaire pour suivre son activité, et il est tenu de collecter et reverser la TVA dès lors que son chiffre dépasse le seuil de franchise fixé à 34 400 euros.

Enfin, l’exercice du métier est encadré par des règles de travail strictes. Le chauffeur n’a pas le droit de stationner sur la voie publique dans l’attente de clients ni de les solliciter, contrairement aux taxis. Les courses doivent toujours être réservées à l’avance. En cas de contrôle, il doit pouvoir présenter sa carte professionnelle, son inscription au registre des VTC ainsi que l’ensemble des documents relatifs au véhicule et à son assurance.

4. Les assurances indispensables pour un chauffeur VTC

L’assurance est un pilier central de l’activité de chauffeur VTC, car elle permet de protéger à la fois le conducteur, son véhicule, ses passagers et son entreprise.

L’assurance RC Circulation, obligatoire pour tout véhicule, doit être souscrite sous la forme d’une assurance auto professionnelle adaptée. Elle couvre les dommages matériels et les dommages corporels causés aux tiers. Sans cette garantie, l’activité est illégale, et le contrat doit impérativement préciser l’usage « transport de personnes à titre onéreux ».

En complément, la Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) est également obligatoire. Elle prend en charge les préjudices subis par un client, qu’il s’agisse de :

  • la perte ou la détérioration de bagages,
  • un retard,
  • un dommage moral ou matériel.

Elle constitue aussi une protection financière en cas de litige.

Pour bénéficier d’une couverture plus complète, il est recommandé de souscrire une assurance multirisque professionnelle. Celle-ci regroupe différentes garanties comme :

  • la protection contre le vol, l’incendie ou le vandalisme,
  • une protection juridique (en option),
  • une indemnisation en cas de perte d’exploitation (en option).

Enfin, il ne faut pas négliger l’assurance santé et prévoyance. Une mutuelle santé vient compléter les remboursements de la Sécurité sociale, tandis qu’un contrat de prévoyance est essentiel pour anticiper les conséquences d’un arrêt maladie, d’une invalidité ou d’un décès.

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