Gestion d'installations informatiques

1. En résumé

• ➜ Le gestionnaire d’installations informatiques assure la maintenance, la sécurité et la disponibilité des infrastructures numériques de ses clients.
• ➜ Il est exposé à de nombreux risques : erreur humaine, défaillance technique, faille de sécurité ou litige contractuel.
• ➜ Une assurance RC Pro protège sa responsabilité en cas de faute, d’omission ou de dommage causé à un client.
• ➜ La multirisque professionnelle couvre ses équipements, locaux et pertes d’exploitation en cas de sinistre.
• ➜ Enfin, l’assurance cyber risques constitue un rempart essentiel face aux attaques informatiques et aux violations de données.

2. Les risques du métier de gestionnaire d’installations informatiques

Être gestionnaire d’installations informatiques, c’est assurer le bon fonctionnement d’infrastructures essentielles : serveurs, réseaux, systèmes de sauvegarde et de sécurité. Dans un environnement où la performance numérique est au cœur de l’activité des entreprises, la moindre défaillance peut provoquer des répercussions majeures.

Le premier risque, omniprésent, est l’erreur humaine. Une simple modification de paramètre réseau, une mise à jour interrompue ou une sauvegarde mal configurée peuvent suffire à bloquer tout un système d’information. Ce type d’incident peut entraîner une perte d’exploitation pour le client, c’est-à-dire une baisse immédiate de son chiffre d’affaires. Dans certains cas, cette interruption génère également un préjudice d’image, ce qui peut aggraver le dommage.

Vient ensuite le risque lié à la cybersécurité, devenu inévitable à l’ère du cloud et de l’hébergement mutualisé. Les gestionnaires participent souvent à la mise en place de dispositifs de protection (pare-feux, systèmes de sauvegarde, authentification renforcée). Si une faille de sécurité est exploitée après une intervention, la responsabilité du professionnel peut être engagée pour manquement à son obligation de conseil ou de vigilance.

Le troisième risque concerne les dommages matériels et environnementaux. Les infrastructures informatiques nécessitent un contrôle constant : température, alimentation électrique, connectivité, humidité. Un incendie, une inondation ou une panne d’onduleur peuvent endommager des serveurs et provoquer une interruption de service.

Sur le plan juridique et contractuel, la vulnérabilité est souvent sous-estimée. Le gestionnaire s’engage sur des niveaux de service (SLA). Une indisponibilité prolongée ou un dépassement de délai peuvent constituer un manquement contractuel et entraîner des pénalités financières.

Enfin, les litiges commerciaux sont fréquents : désaccord sur la nature d’une panne, refus de paiement, ou contentieux sur la propriété intellectuelle. Ces situations peuvent générer des frais juridiques lourds. Une assurance RC Pro adaptée protège contre ces risques, en prenant en charge la défense juridique et l’indemnisation des préjudices subis par les tiers.

3. L’assurance RC Pro : une protection juridique et financière indispensable

Pour un gestionnaire d’installations informatiques, l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro ) est bien plus qu’une formalité : c’est un véritable filet de sécurité. Elle protège le professionnel en cas de faute, d’erreur ou d’omission commise dans le cadre de son activité, et prend en charge les conséquences financières d’un sinistre subi par un client.

Lorsqu’un incident survient, la RC Pro intervient pour couvrir à la fois les dommages matériels, les dommages immatériels et les dommages corporels causés à des tiers. Cette couverture s’étend également aux frais de défense juridique, ce qui permet au professionnel de faire face à une procédure sans mettre en péril sa trésorerie.

• ● Un gestionnaire procède à la mise à jour d’un système de supervision et modifie par erreur un paramètre réseau. Le client subit une interruption de service de 48 heures. La RC Pro couvre le préjudice et les frais liés au litige.
• ● Après une opération de maintenance, une sauvegarde automatique ne se déclenche plus. Une panne détruit ensuite des données essentielles. La RC Pro prend en charge les conséquences financières du sinistre.
• ● En cas de sous-traitance, si un prestataire externe commet une faute, la responsabilité finale peut revenir au gestionnaire. L’assurance couvre alors les réclamations du client.

4. La multirisque professionnelle : protéger vos équipements et votre activité

Si la RC Pro couvre les conséquences d’une erreur ou d’un dommage causé à un client, la multirisque professionnelle protège le gestionnaire contre les sinistres qui touchent directement son entreprise. Elle combine plusieurs garanties : locaux, matériel, données et pertes d’exploitation.

• ● Un incendie détruit des serveurs et équipements réseau. L’assurance multirisque prend en charge le remplacement du matériel et la perte d’exploitation.
• ● Un cambriolage entraîne le vol de routeurs et disques durs. La garantie « vol et vandalisme » indemnise le matériel et les dommages aux accès.
• ● Une surchauffe due à une panne électrique endommage les baies de serveurs. La multirisque couvre la remise en état et la récupération des données.

Les contrats complets incluent une garantie pertes d’exploitation, permettant d’assumer les charges (salaires, loyers, abonnements) même en cas d’arrêt. Certaines formules, comme celles d’Assurup, incluent aussi la couverture des risques cyber et des dommages sur serveurs hébergés. En résumé, la multirisque complète la RC Pro et assure la sécurité matérielle et financière de l’entreprise.

5. L’assurance cyber risques : un bouclier face aux attaques numériques

La cybersécurité est un enjeu majeur pour les gestionnaires d’installations informatiques. Une simple faille peut offrir une porte d’entrée à des cybercriminels et causer un désastre pour le client comme pour le prestataire. L’assurance cyber risques a pour but de couvrir ces situations.

• ● Prise en charge des frais techniques d’urgence : restauration des systèmes, récupération de données, assistance en cybersécurité.
• ● Couverture des coûts juridiques et de communication de crise, notamment en cas de violation de données personnelles.
• ● Indemnisation des pertes d’exploitation après une attaque ou une paralysie des systèmes.
• ● Prise en charge des frais d’expertise informatique pour déterminer l’origine et l’étendue du sinistre.

Exemple : un gestionnaire supervise à distance l’infrastructure d’un client. Une faille permet à un hacker d’injecter un malware, paralysant le réseau et exfiltrant des données. L’assurance cyber risques finance la réponse technique, la restauration des données et la communication post-incident.