Vous réalisez des petits travaux ? Vous êtes tout de même exposé aux risques
Les jardiniers spécialisés dans les petits travaux d’entretien interviennent sur des tâches en apparence simples, comme :
- la tonte de pelouse,
- le désherbage manuel ou chimique,
- l’entretien de massifs et bordures,
- la plantation d’arbustes, fleurs, vivaces ou haies,
- l’arrosage (manuel ou automatisé),
- le ramassage des feuilles,
- le nettoyage d’un jardin après l’hiver ou avant une vente immobilière.
Pourtant, ces missions, bien que non complexes techniquement, impliquent une responsabilité professionnelle à ne pas sous-estimer.
Travailler dans un jardin, c’est :
- manier des outils tranchants ou motorisés (tondeuse, coupe-bordure, taille-haie, pulvérisateur...),
- évoluer dans un espace privé (où tout incident peut affecter le client, ses enfants, ses animaux ou ses biens),
- agir en extérieur, dans des conditions parfois instables (sol glissant, météo capricieuse, insectes...),
- et se déplacer avec du matériel, parfois encombrant ou difficile à contrôler.
Quelques exemples de risques réels, même sans élagage ni terrassement
- Vous renversez un bidon de produit désherbant et abîmez une pelouse ou un massif appartenant au voisin.
- Vous laissez une pelle dans une allée et une personne trébuche dessus.
- Vous endommagez par mégarde un système d’arrosage automatique en bêchant une bordure.
- Votre tondeuse projette une pierre qui raye une voiture stationnée à proximité.
- Vous utilisez un nettoyeur haute pression pour décaper une allée et causez un éclat sur un mur.
Dans chacun de ces cas, votre responsabilité civile peut être engagée. Et sans assurance professionnelle, vous devrez assumer seul les conséquences financières du sinistre.
Que couvre l’assurance RC Pro jardinier ?
L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est conçue pour protéger le jardinier en cas de dommage causé à un tiers dans le cadre de son activité. Elle intervient qu’il s’agisse d’un accident, d’une erreur, d’un oubli ou d’un acte de négligence involontaire.
La RC Pro couvre trois types de dommages :
Les dommages corporels
Il s’agit des blessures ou atteintes physiques subies par un tiers (client, voisin, passant…) à cause de votre activité.
Exemple : vous arrosez une pelouse fraîchement tondue. Le sol est glissant. Le client traverse l’allée, glisse et se fracture le poignet. Il vous demande réparation.
Sans RC Pro, vous devez assumer les frais médicaux, l’indemnisation éventuelle, voire une procédure judiciaire.
Avec RC Pro, votre assureur prend en charge les coûts liés à ce dommage.
Les dommages matériels
Ce sont les dégradations ou destructions de biens appartenant à un tiers. Exemples :
- En taillant une haie, vous abîmez accidentellement le portail du voisin.
- Vous cassez un pot de fleurs décoratif appartenant à votre client.
Même s’il s’agit d’un « petit incident », la facture peut vite grimper. Et un client mécontent peut rapidement exiger un dédommagement.
Les dommages immatériels
Ce sont les pertes financières subies par un tiers à cause d’un dommage que vous avez causé. Exemple : vous deviez entretenir le jardin d’un bien immobilier avant une visite de vente. Mais un oubli de rendez-vous retarde la mise en vente, ce qui entraîne un manque à gagner pour le propriétaire. Si ce dernier engage votre responsabilité, la RC Pro peut intervenir.
Une protection adaptée à tous les statuts
Que vous soyez :
- Auto-entrepreneur en jardinage,
- Artisan individuel,
- ou dirigeant d’une petite société de services extérieurs,
l’assurance RC Pro vous couvre dans le cadre de toutes vos interventions professionnelles, y compris celles effectuées en sous-traitance ou en mission ponctuelle.
Bon à savoir
Certains clients (notamment les syndics, collectivités ou agences immobilières) refusent de confier un chantier à un jardinier non assuré.
En cas de litige ou de sinistre, l’absence d’assurance peut vous coûter des milliers d’euros.
La RC Pro rassure vos clients et renforce votre crédibilité professionnelle.
Pourquoi souscrire une assurance multirisque professionnelle quand on est jardinier ?
La responsabilité civile professionnelle couvre les dommages causés à autrui. Mais qu’en est-il des dommages qui touchent vos propres biens ? En tant que jardinier, votre matériel est précieux et souvent indispensable pour assurer vos prestations.
C’est là qu’intervient l’assurance multirisque professionnelle (MRP) : une couverture globale pensée pour protéger vos outils, vos équipements, vos locaux et parfois même vos marchandises.
Une protection pour votre matériel professionnel
Tondeuse thermique, débroussailleuse, souffleur, taille-haie, tronçonneuse, pulvérisateur, etc. Ces outils représentent souvent un investissement conséquent.
La multirisque peut couvrir :
- le vol ou vandalisme (ex. : cambriolage de votre garage ou de votre véhicule utilitaire),
- les incendies, dégâts des eaux, événements climatiques,
- les bris de machine, courts-circuits, surtensions...
En cas de sinistre, vous êtes indemnisé selon la valeur des biens déclarés, ce qui vous permet de remplacer rapidement le matériel sans interrompre votre activité.
Une couverture pour vos locaux ou espaces de stockage
Vous travaillez peut-être depuis un petit atelier, un garage personnel ou un local dédié. Si ce lieu sert à stocker du matériel ou à préparer vos interventions, il constitue une partie intégrante de votre outil de travail.
La multirisque pro couvre :
- les dommages au bâtiment (en tant que propriétaire ou locataire),
- le matériel professionnel (en option),
- les pertes d’exploitation (en option) si un sinistre vous empêche de travailler pendant plusieurs jours.