Par Jean-David, le 22 août 2025 - 8 min de lecture
Devenir coiffeur : formation, obligations et assurance
Exercer le métier de coiffeur demande bien plus que de la créativité et de la technique : il existe un parcours de formation obligatoire, des règles légales à respecter, ainsi que des assurances professionnelles indispensables.
Le métier de coiffeur ne s’improvise pas : il est réglementé par la loi et ne peut être exercé sans diplôme reconnu par l’État. Cette exigence garantit au client des prestations de qualité et sécurise l’usage de produits chimiques potentiellement dangereux (colorations, décolorations, lissages).
Le CAP Coiffure : la porte d’entrée incontournable
Le CAP Métiers de la coiffure constitue le premier diplôme obligatoire pour exercer. Accessible dès la sortie du collège, il se prépare généralement en 2 ans dans un lycée professionnel, un CFA (Centre de Formation des Apprentis) ou une école privée.
Au programme :
techniques de coupe, brushing et mise en forme,
initiation aux colorations et permanentes,
hygiène, sécurité et gestion des outils,
relation client et conseil en image.
Une fois le CAP obtenu, le coiffeur peut travailler comme salarié en salon, se déplacer à domicile, ou encore devenir auto-entrepreneur.
Le Brevet Professionnel (BP) Coiffure : pour ouvrir son salon
Le BP Coiffure est une formation de 2 ans supplémentaires après le CAP, qui permet de se perfectionner dans les techniques avancées et surtout d’acquérir des compétences en gestion d’entreprise (management, gestion des stocks, comptabilité).
Les spécialités abordées incluent :
la coloration et les techniques complexes de coiffage,
la coiffure artistique (mariage, événements),
la gestion d’un salon et le management d’équipe.
Important : le BP est le diplôme requis pour ouvrir son propre salon de coiffure. Si le gérant n’est pas lui-même titulaire du BP, il doit obligatoirement employer un coiffeur qui en dispose.
Le Brevet de Maîtrise (BM) : l’excellence artisanale
Destiné aux coiffeurs confirmés, le BM Coiffure est un diplôme de niveau supérieur qui consacre une véritable expertise technique et entrepreneuriale.
Il permet notamment de :
renforcer ses compétences en gestion, fiscalité et management,
développer des techniques de pointe (coiffure artistique, concours, événements),
obtenir la qualification pour former des apprentis au sein de son propre salon.
C’est une reconnaissance de haut niveau, valorisée auprès de la clientèle comme des pairs.
Les formations complémentaires et spécialisations
Au-delà des diplômes, les coiffeurs peuvent enrichir leur savoir-faire grâce à des stages ou certifications courtes. Parmi les spécialités recherchées :
les extensions capillaires (kératine, anneaux, bandes adhésives),
le visagisme et le conseil en image,
la colorimétrie avancée et les techniques de balayage modernes,
la coiffure événementielle (mariages, shooting photo, spectacles),
les nouvelles tendances comme le lissage brésilien ou les soins capillaires innovants.
Ces compétences complémentaires permettent de se différencier et d’attirer une clientèle variée.
2. Les obligations légales pour exercer la coiffure
Devenir coiffeur ne se limite pas à maîtriser l’art de la coupe et de la coloration : l’activité est encadrée par des règles strictes. Qu’il s’agisse d’un coiffeur à domicile ou d’un gérant de salon, certaines obligations légales doivent impérativement être respectées.
Immatriculation à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat
La coiffure fait partie des métiers de l’artisanat. Toute personne qui souhaite exercer doit donc s’inscrire au Registre National des Entreprises (RNE) via la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA).
Cette formalité donne une existence légale à l’activité et permet de choisir un statut adapté : micro-entreprise, entreprise individuelle ou société (EURL, SASU, etc.).
Respect des règles d’hygiène et de sécurité
La profession de coiffeur implique un contact direct avec les clients et l’utilisation de produits chimiques. À ce titre, le professionnel doit veiller à :
désinfecter régulièrement le matériel (peignes, ciseaux, tondeuses),
respecter les normes de stérilisation des outils coupants,
maintenir une propreté irréprochable des locaux,
gérer correctement les produits chimiques (colorations, permanentes) et respecter les consignes de stockage et d’élimination.
Ces obligations visent à protéger la santé des clients mais aussi celle du personnel du salon.
Normes d’accessibilité du salon
Comme tout établissement recevant du public (ERP), un salon de coiffure doit être accessible aux personnes en situation de handicap. Cela inclut :
un espace de circulation adapté aux fauteuils roulants,
des équipements accessibles (lave-têtes, caisses, sanitaires),
parfois des aménagements spécifiques en fonction de la configuration des locaux.
Affichages obligatoires pour la clientèle
Un salon de coiffure est tenu d’informer ses clients de manière claire et transparente. Les principaux affichages sont :
la grille tarifaire, visible depuis l’extérieur et à l’intérieur du salon,
les mentions relatives à la protection du consommateur (ex. droit de rétractation pour certaines prestations),
les informations légales sur les produits utilisés, notamment en matière d’allergènes ou de substances chimiques.
Responsabilités en tant qu’employeur
Dès lors qu’un coiffeur emploie du personnel, il doit se conformer au droit du travail :
rédaction d’un contrat adapté (CDI, CDD, apprentissage),
respect de la convention collective nationale de la coiffure,
déclaration des salariés auprès des organismes sociaux,
respect des règles de santé et sécurité au travail (formation aux risques chimiques, équipements de protection),
organisation du temps de travail et suivi des heures effectuées.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières et nuire à la réputation du salon.
3. L’importance de l’assurance professionnelle pour les coiffeurs
Comme toute activité artisanale, la coiffure comporte son lot de risques. Un incident mineur peut avoir de lourdes conséquences financières et juridiques si le professionnel n’est pas correctement assuré.
Les principaux risques en coiffure
Accidents clients : une brûlure avec un fer à lisser, une réaction allergique à une coloration, une coupure accidentelle avec des ciseaux ou encore une chute dans le salon peuvent engager la responsabilité du coiffeur. Dans ce type de situation, le client peut réclamer des dommages et intérêts.
Dommages matériels : un incendie dans le salon, un dégât des eaux ou encore un cambriolage peuvent endommager le local, les équipements (sèches-cheveux, fauteuils, bacs à shampoing) et les stocks de produits. Ces sinistres entraînent souvent une fermeture temporaire et donc une perte de revenus.
Litiges professionnels : un conflit peut survenir avec un fournisseur (retard de livraison, produits défectueux) ou un client insatisfait qui conteste une prestation. Sans assurance adaptée, les frais juridiques peuvent peser lourdement sur l’activité.
Les assurances essentielles pour un coiffeur
Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) : cette assurance n’est pas obligatoire pour les coiffeurs. Toutefois, dans les faits, elle constitue une protection incontournable. En effet, le moindre incident (réaction allergique à une coloration, brûlure avec un fer, chute d’un client dans le salon) peut entraîner des frais médicaux, juridiques et des indemnisations parfois très élevés. Sans RC Pro, le coiffeur doit assumer seul ces coûts, ce qui peut mettre en péril son activité. C’est pourquoi la très grande majorité des coiffeurs, y compris ceux exerçant à domicile, y souscrivent systématiquement.
Assurance Multirisque Professionnelle : elle protège le patrimoine professionnel : le local, le mobilier, le matériel, mais aussi parfois la perte d’exploitation en cas de sinistre. Exemple : si un incendie détruit une partie du salon, l’assurance permet de financer les réparations et compense le manque à gagner dû à la fermeture temporaire.
Prévoyance et Mutuelle : indépendamment des assurances liées au local et à la clientèle, le coiffeur doit aussi penser à sa propre sécurité financière. Un arrêt de travail dû à une maladie ou un accident peut mettre en péril ses revenus. La prévoyance professionnelle assure le versement d’indemnités journalières, tandis qu’une mutuelle adaptée couvre les frais de santé non remboursés par la Sécurité sociale.
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