Assurances professionnelles

Gros œuvre

Dans le gros œuvre, vous ne construisez pas seulement des murs ou des fondations : vous donnez sa solidité et sa durée de vie à tout l’ouvrage. Et quand on touche à la structure d’un bâtiment, la moindre malfaçon peut avoir des conséquences lourdes, longtemps après la fin du chantier. C’est précisément pour cela que l’assurance décennale existe : elle protège vos clients, mais surtout elle sécurise votre activité pendant dix ans après la réception des travaux.

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Perceval J.Couvreur
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1. Quels sont les artisans concernés par la responsabilité décennale ?

Le gros œuvre regroupe les artisans du BTP qui réalisent l’ossature du bâtiment et garantissent sa solidité. Vous intervenez sur les éléments porteurs et indissociables, en construction neuve comme en rénovation lourde. Voici les principaux métiers concernés :

  • Terrassement et préparation du sol : terrassier, conducteur d’engins, entreprise de VRD, paysagiste, spécialiste du remblaiement et du drainage de structure
  • Fondations : maçon fondations, entreprise de fondations spéciales, spécialiste micropieux, pieux, longrines, reprises en sous-œuvre
  • Maçonnerie de structure : maçon gros œuvre, constructeur en parpaing / brique / pierre, tailleur de pierre pour ouvrages porteurs
  • Béton armé et coffrage : coffreur-bancheur, ferrailleur, bétonneur, spécialiste des voiles et poteaux-poutres
  • Planchers, dalles et ossature béton : dallagiste structurel, spécialiste planchers béton, prédalles, poutrelles-hourdis
  • Charpente structurelle : charpentier bois de structure, charpentier métallique, monteur de structures porteuses
  • Ouvrages de soutènement et stabilité : maçon soutènement, entreprise murs de soutènement, stabilisation de talus, ouvrages enterrés porteurs
  • Rénovation lourde et modifications structurelles : ouverture de murs porteurs, extension, surélévation, renforcement de structure, consolidation d’ouvrage
  • Couverture et étanchéité de toiture (mise hors d’eau / clos et couvert) : couvreur tuiles / ardoises / bac acier, zingueur, étancheur toiture-terrasse, pose de fenêtres de toit, gestion des évacuations d’eaux pluviales

Tous ces professionnels ont un point commun : ils engagent la solidité et la durabilité du bâtiment. C’est ce qui fait la valeur de leur savoir-faire… et ce qui explique l’importance de la garantie décennale dans leur activité.

2. L’assurance décennale : une obligation incontournable pour le gros œuvre

Dans le gros œuvre, vous intervenez là où le bâtiment est le plus vulnérable juridiquement : sa structure. Fondations, murs porteurs, dalles, charpentes structurelles, reprise en sous-œuvre… ce sont des travaux qui conditionnent directement la solidité de l’ouvrage et sa capacité à être utilisé normalement. C’est précisément pour cette raison que le droit français vous place au cœur du dispositif décennal : dès que vous participez à une construction neuve, une extension ou une rénovation touchant à un élément constitutif ou indissociable, votre responsabilité décennale est engagée de plein droit pendant dix ans.

La loi Spinetta a posé un principe simple : protéger le maître d’ouvrage contre les dommages graves, en faisant peser une présomption de responsabilité sur tous les « constructeurs » au sens large, dont font partie les artisans du gros œuvre. Cette présomption implique une obligation d’assurance spécifique. Autrement dit, on ne vous demande pas seulement d’être responsables, on vous demande d’être assurés pour l’être.

Concrètement, cela signifie que vous devez souscrire une assurance de responsabilité civile décennale adaptée à vos activités exactes. Le texte clé, l’article L241-1 du Code des assurances, impose cette couverture à tout professionnel dont la responsabilité décennale peut être engagée. Vous n’êtes donc pas dans une logique « au cas où », mais dans une exigence réglementaire directement liée à la nature de vos travaux.

Pour vous, artisans du gros œuvre, l’enjeu est immédiat : sans décennale, vous n’avez pas le droit de démarrer légalement un chantier relevant de votre activité. Et ce n’est pas qu’une question de théorie. Avant l’ouverture d’un chantier, vous avez l’obligation de remettre une attestation d’assurance décennale au maître d’ouvrage. Ce document n’est pas une formalité de fin de parcours : il fait partie des prérequis du chantier, au même titre qu’un devis signé.

Dans les faits, c’est d’ailleurs devenu un réflexe pour les clients. Promoteurs, collectivités, entreprises générales, mais aussi particuliers bien informés demandent l’attestation avant même de vous confier les travaux. Sans elle, vous prenez le risque de perdre le chantier, ou pire, d’être écartés dès la phase de sélection. Au contraire, la présenter d’emblée renforce votre crédibilité : vous montrez que vous exercez dans les règles, que vos interventions sont sécurisées, et que vous assumez votre rôle de professionnel de la structure.

Enfin, il faut garder en tête que l’obligation n’est pas symbolique. Travailler sans assurance décennale vous expose à des sanctions pénales lourdes, en plus du risque financier colossal si un sinistre survient. La loi a prévu ces sanctions précisément parce que les dommages du gros œuvre peuvent mettre en danger un bâtiment entier. Dans votre métier, la décennale n’est donc pas un luxe, c’est le socle minimum pour exercer sereinement et durablement.

3. Ce que couvre vraiment la décennale quand vous faites du gros œuvre

L’assurance décennale n’est pas une garantie « fourre-tout ». Elle vise des dommages bien précis, mais qui correspondent exactement aux risques majeurs de vos métiers. Pendant dix ans après la réception des travaux, elle prend en charge les désordres qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui le rendent impropre à sa destination, dès lors qu’ils sont liés à vos interventions. Cette responsabilité est dite « de plein droit » : si un sinistre de nature décennale apparaît, votre responsabilité est présumée, même sans faute démontrée.

Dans le gros œuvre, ces désordres sont typiquement structurels. On parle par exemple de fissures importantes dans des murs porteurs, d’affaissements ou d’instabilités de fondations, de défauts de dalle ou de plancher, de problèmes de charpente structurelle, ou encore d’infiltrations graves dès lors qu’elles proviennent d’un élément indissociable de la construction. Ce ne sont pas des « petits défauts esthétiques » : ce sont des dommages qui peuvent rendre un bâtiment dangereux, inhabitable ou inutilisable.

Autre point crucial pour vous : la garantie décennale s’applique aussi aux ouvrages existants lorsque vos travaux affectent la structure ou un élément indissociable. Une reprise en sous-œuvre, une ouverture dans un mur porteur, une extension avec nouvelles fondations, ou le renforcement d’une ossature entrent pleinement dans ce champ. Ce n’est donc pas réservé au neuf : beaucoup de chantiers de rénovation lourde relèvent aussi de la décennale.

Enfin, il faut bien distinguer ce qui relève de la décennale de ce qui relève d’autres garanties. La décennale couvre les dommages graves post-réception. Les problèmes mineurs ou purement esthétiques n’entrent pas dans ce cadre et seront plutôt couverts par la garantie de parfait achèvement ou par votre responsabilité civile professionnelle selon les cas.

👉 Dans vos métiers, la frontière est vite franchie, car un défaut structurel peut apparaître progressivement et devenir coûteux très rapidement. La décennale est donc l’outil qui vous permet de porter ce risque sans mettre votre entreprise en danger au premier sinistre sérieux.

4. Travailler sans décennale : un risque financier et pénal important

Vous pouvez être tentés de repousser la souscription, surtout au lancement de l’activité ou quand les chantiers paraissent « modestes ». Mais la décennale ne dépend ni du montant du chantier ni du type de client : elle dépend de la nature des travaux. Dès que vous touchez au gros œuvre ou à un élément indissociable, vous entrez dans le champ de la responsabilité décennale des articles 1792 et suivants du Code civil, et donc dans l’obligation d’assurance du Code des assurances.

  • Le premier risque est pénal. Le défaut d’assurance décennale est un délit : si vous intervenez sans être couverts sur un chantier concerné, vous vous exposez à des sanctions prévues par le Code des assurances, dont une amende importante et, dans les cas les plus graves, une peine d’emprisonnement. Même si ces sanctions sont rarement le point de départ d’un litige, elles existent et peuvent être déclenchées dès qu’un client, un concurrent ou un contrôleur soulève l’absence d’attestation.
  • Le second risque est financier, et il est souvent bien plus dangereux. Un sinistre décennal en gros œuvre, ce n’est pas une retouche ou un petit correctif : c’est parfois une reprise de fondations, une démolition partielle, un renforcement structural, ou une reconstruction de zones entières. Les montants peuvent grimper très vite, et si vous n’êtes pas assurés, tout repose sur votre trésorerie, votre patrimoine professionnel, voire personnel selon votre statut. Une seule affaire peut suffire à mettre une entreprise à l’arrêt.
  • Enfin, il y a un risque commercial immédiat. Sans attestation, vous perdez l’accès à une grande partie du marché, parce que la majorité des maîtres d’ouvrage sérieux la réclament avant signature. En clair, travailler sans décennale ne vous fait pas « économiser une prime » : cela vous fait prendre un risque légal, financier et business qui n’a aucun rapport avec le gain à court terme.

5. Un atout commercial, pas seulement une protection

Au-delà de l’obligation, l’assurance décennale est un vrai levier pour développer votre activité. Dans le gros œuvre, vos clients vous confient ce qu’ils ont de plus stratégique : la stabilité et la durabilité du bâtiment. Ils ne veulent pas seulement un bon prix ou un planning tenu, ils veulent la certitude que, si un problème structurel apparaît dans cinq ou huit ans, il y aura une solution rapide et financée. Votre attestation décennale est la preuve immédiate que vous assumez cette responsabilité sur le long terme.

Dans la pratique, c’est souvent elle qui fait basculer une décision. Quand un client compare plusieurs devis, il cherche un signe de sérieux. Une attestation claire, à jour, qui correspond précisément à vos activités, rassure beaucoup plus qu’un discours. Vous montrez que vous travaillez dans les règles, que vous êtes pérennes et que vous ne disparaitrez pas au moindre imprévu. Résultat : la confiance monte, les négociations sont plus simples et vous réduisez les frictions avant le démarrage du chantier.

Elle vous ouvre aussi l’accès à des chantiers qui vous seraient fermés sans cela. Entreprises générales, promoteurs, syndics, collectivités : tous exigent l’assurance décennale pour contractualiser. Même chez les particuliers, la demande devient systématique, notamment parce qu’ils doivent eux-mêmes souscrire une assurance dommages-ouvrage ou parce qu’ils anticipent une revente. En ayant votre décennale prête dès l’envoi du devis, vous gagnez du temps, vous sécurisez la signature, et vous évitez de perdre un chantier au profit d’un concurrent mieux préparé.

👉 Dans le gros œuvre, la décennale n’est pas seulement un coût obligatoire. C’est un signal de fiabilité qui protège votre marge, renforce votre réputation, et vous aide à travailler avec des clients plus exigeants et des projets plus solides.

6. Combien coûte une décennale en gros œuvre ?

Vous l’avez sans doute constaté en demandant des devis : le prix d’une assurance décennale peut aller du simple au triple, parfois plus. Et c’est normal, parce que l’assureur ne fixe pas un tarif « catalogue » unique. Il calcule votre prime en fonction du risque réel que représente votre activité. Or, dans le gros œuvre, le risque est structurel, donc potentiellement très coûteux en cas de sinistre.

  • Le premier critère, c’est votre chiffre d’affaires. Plus vous faites de chantiers, plus la probabilité statistique d’un désordre augmente, et plus l’assureur considère que l’exposition est élevée. C’est pour cela que deux entreprises de maçonnerie peuvent avoir des primes très différentes si l’une tourne à 80 000 € de CA et l’autre à 300 000 €.
  • Le deuxième critère, c’est la nature exacte de vos travaux. « Maçonnerie générale » n’englobe pas forcément les mêmes risques que « béton armé », « fondations spéciales » ou « reprise en sous-œuvre ». Plus vos techniques touchent à des points sensibles de la structure, plus la prime monte, parce que le coût d’une réparation décennale peut être énorme.
    Votre expérience compte aussi. Un artisan qui démarre paiera souvent plus cher à garanties équivalentes qu’une entreprise avec plusieurs années d’antériorité sans sinistre, simplement parce que l’assureur a moins d’historique pour évaluer sa maîtrise du risque. À l’inverse, une trajectoire propre et stable peut faire baisser progressivement le tarif.
  • Enfin, il faut intégrer une idée simple dans votre raisonnement économique : la décennale est une charge fixe qui se rentabilise par votre volume d’activité. Elle doit être anticipée dans vos prix de chantier, comme un outil de sécurisation indispensable, pas comme un surcoût « subi ». D’ailleurs, les grilles de marché montrent qu’en gros œuvre, les primes démarrent rarement en dessous de quelques centaines d’euros par an et grimpent vite dès que le CA et la technicité augmentent.

👉 Ce qui compte n’est pas de trouver « la moins chère », mais celle qui correspond vraiment à ce que vous faites. Parce qu’une décennale mal calibrée peut sembler économique aujourd’hui… et devenir un trou noir financier le jour où un sinistre arrive.

7. Bien choisir votre décennale quand vous êtes artisan du gros œuvre

Dans vos métiers, le vrai danger n’est pas seulement de ne pas avoir de décennale. C’est d’en avoir une qui ne couvre pas exactement ce que vous faites. L’assurance décennale fonctionne sur une logique d’activités déclarées. Si une technique, un type d’ouvrage ou une prestation que vous réalisez n’est pas clairement inscrit au contrat, l’assureur peut refuser sa garantie en cas de sinistre. Et dans le gros œuvre, ce genre de « trou » de couverture peut coûter très cher.

La première chose à sécuriser, c’est donc la précision de votre activité. Maçonnerie générale, béton armé, fondations, dallage, reprise en sous-œuvre, ouvertures structurelles, extensions… chaque libellé a un poids juridique. Vous devez pouvoir lire votre attestation et vous dire : « Oui, tout ce que je fais au quotidien est dedans. » Si vous avez un doute, il faut le lever avant de signer, pas après un problème.

Le deuxième point, ce sont les montants garantis et les franchises. Une prime plus basse peut cacher une franchise élevée ou des plafonds trop faibles pour la réalité d’un sinistre structurel. Or un désordre décennal sur une fondation ou un mur porteur n’a rien d’un petit incident : les reprises peuvent être lourdes, longues, et très coûteuses. Votre contrat doit être dimensionné pour ce niveau de risque, sinon vous vous retrouvez à financer une partie importante du sinistre malgré l’assurance.

Enfin, regardez la solidité et la spécialisation de l’assureur. Tous les assureurs ne portent pas le risque construction avec la même expérience. Un acteur habitué au gros œuvre comprend mieux vos contraintes, vos techniques et vos réalités de chantier. Cela se voit dans la qualité des garanties, mais aussi dans la gestion des sinistres, qui est souvent le vrai test d’une décennale.

👉 En résumé, une bonne décennale, ce n’est pas celle qui vous coûte le moins aujourd’hui. C’est celle qui colle parfaitement à vos chantiers, qui tient la route en cas de désordre grave, et qui vous permet de travailler sans arrière-pensée. C’est cette sérénité-là que vous vendez à vos clients en même temps que votre savoir-faire.

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