1. Multirisque professionnelle : protèger vos locaux, vos biens et votre continuité
La multirisque professionnelle, c’est votre socle : elle protège ce qui fait tourner la jardinerie, et elle vous évite qu’un incident matériel se transforme en crise de trésorerie. Concrètement, vous assurez d’abord « l’outil de travail » : vos locaux (magasin, réserve, serre, zone de préparation), vos aménagements (rayonnages, présentoirs, caisse, système d’arrosage, éclairage horticole), vos équipements (transpalettes, chariots, tondeuses de démonstration, matériel de manutention) et, surtout, vos marchandises et votre stock, qui représentent souvent une part importante de votre valeur assurée.
Dans une jardinerie, les sinistres « classiques » d’un commerce prennent vite une ampleur particulière.
- ● Un dégât des eaux ne touche pas seulement un sol ou un mur : il peut ruiner des palettes de terreau, détremper des cartons de produits, détériorer des emballages, fragiliser des rayonnages, et abîmer des plantes qui ne pardonnent pas une mauvaise hygrométrie.
- ● Un départ de feu, même limité, entraîne souvent de la fumée, de la suie, une fermeture administrative ou technique, puis des travaux qui immobilisent une partie du magasin.
- ● Un bris, ce n’est pas uniquement une vitrine : ce peut être une baie, une serre, un système de ventilation ou une installation électrique spécifique.
- ● Et côté météo, vous êtes plus exposés qu’un commerce « standard » : grêle, tempête, gel, fortes pluies peuvent endommager des zones extérieures, des serres, des auvents, et rendre une partie de votre stock invendable en quelques heures.
L’autre force d’une multirisque professionnelle, c’est qu’elle couvre souvent les conséquences indirectes liées au sinistre matériel. Vous ne perdez pas seulement un bien : vous perdez du temps, vous perdez de la capacité de vente, vous engagez des frais pour sécuriser, nettoyer, déplacer, reconditionner.
Selon les contrats, vous pouvez intégrer des garanties utiles pour « tenir » le choc : prise en charge de certains frais de remise en état, protection des aménagements, couverture du vol ou du vandalisme, et modalités d’indemnisation adaptées à votre stock. Sur ce point, l’enjeu n’est pas de « cocher des cases », mais de coller à votre réalité : un stock très saisonnier (printemps, fêtes), une part importante en extérieur, des marchandises périssables ou fragiles, des équipements coûteux, des locaux partagés, une réserve en étage ou en sous-sol… tout cela change le niveau de risque et la manière d’assurer.
Enfin, c’est là que votre continuité d’activité se joue : une bonne multirisque pro ne se limite pas à rembourser des dégâts, elle vous donne les moyens de repartir vite. Parce qu’après un sinistre, le vrai danger n’est pas seulement le coût des réparations : c’est la désorganisation, la baisse de fréquentation, la rupture d’approvisionnement, la perte de marge sur une période clé.
👉 Plus votre contrat est calibré sur votre fonctionnement, plus vous réduisez le risque de « double peine » : le sinistre d’un côté, et la baisse durable d’activité de l’autre.
2. RCE incluse : couvrir les dommages causés pendant l’exploitation, au quotidien
La RCE incluse, c’est votre protection « responsabilité » du quotidien : elle sert quand un tiers subit un dommage du fait de votre activité, pendant que vous exploitez votre commerce. Autrement dit, dès qu’un incident survient dans le cadre normal de la vie de la jardinerie, et qu’un client, un fournisseur, un voisin ou un prestataire vous met en cause, c’est cette garantie qui prend le relais pour gérer le dossier et indemniser quand votre responsabilité est engagée.
Dans une jardinerie, ce risque est permanent parce que vous accueillez du public dans un environnement où l’on manipule, on arrose, on transporte, on empile, on teste. Les allées peuvent être humides, les sols peuvent être salis par la terre, les zones extérieures sont soumises à la pluie, et les clients circulent parfois avec des chariots chargés ou des enfants. Un simple accident peut vite se transformer en réclamation coûteuse : chute d’un client dans une allée glissante, blessure liée à la chute d’un article mal positionné, choc causé par un chariot, dommage sur un véhicule lors d’un chargement, ou encore incident pendant la manutention quand vous aidez à charger un sac de terreau ou une plante volumineuse.
La RCE couvre aussi les situations moins visibles, mais tout aussi fréquentes, où le dommage n’est pas forcément corporel.
- ● Il peut être matériel : vous abîmez un bien appartenant à un tiers, par exemple chez un voisin lors d’une intervention ou pendant une livraison, ou vous causez un dommage à un prestataire sur site.
- ● Il peut être immatériel : un client, un partenaire ou un voisin subit une perte financière parce que votre incident matériel a eu des conséquences (par exemple un sinistre qui impacte l’accès, l’activité, ou l’organisation autour de vous).
L’intérêt, c’est que la garantie ne se limite pas à « payer » : elle vous évite aussi de gérer seul la pression d’une mise en cause, avec l’expertise, les échanges et, selon les contrats, la défense.
La RCE sécurise votre relation au public et à l’écosystème autour de votre magasin. Sans elle, un incident banal peut entraîner des frais médicaux, des réparations, voire une procédure, et vous vous retrouvez à payer de votre poche ou à devoir arbitrer entre trésorerie et réputation.
👉 Avec une RCE bien calibrée, vous pouvez continuer à travailler en sachant que, si l’imprévu survient pendant l’exploitation, vous n’êtes pas seul.
3. Option Perte d’exploitation : protéger votre marge quand vous devez ralentir ou fermer
Même quand vos dégâts matériels sont pris en charge, le vrai piège arrive souvent après : vous perdez du chiffre d’affaires pendant que vous remettez la jardinerie en état, alors que vos charges, elles, ne s’arrêtent pas. Loyer, salaires, remboursements, abonnements, énergie, frais bancaires, contrats de maintenance… une partie importante de vos dépenses continue de tomber, même si vous tournez au ralenti, même si vous devez fermer quelques jours, même si vous ne pouvez exploiter qu’une partie du magasin.
C’est exactement le rôle de la garantie pertes d’exploitation : elle ne rembourse pas des murs ou des rayons, elle protège votre capacité à tenir financièrement pendant la période de perturbation. En pratique, l’indemnisation vise à compenser la baisse de résultat liée au sinistre, en s’appuyant sur la marge brute, c’est-à-dire votre chiffre d’affaires moins vos charges variables. Dit autrement, elle sert à remplacer ce que votre activité aurait normalement généré si le sinistre n’avait pas eu lieu, afin que l’entreprise reste à flot le temps de repartir.
Dans une jardinerie, cette option est particulièrement stratégique parce que votre chiffre d’affaires peut être très saisonnier et très dépendant de la disponibilité du magasin. Si un incident tombe au printemps, pendant une opération commerciale, ou juste avant une période forte, l’impact est disproportionné : les clients se reportent ailleurs, certaines ventes ne « reviennent » pas, et votre stock (plantes, végétaux, terreaux) peut perdre de la valeur rapidement. Même une fermeture partielle peut suffire à désorganiser l’accueil, la mise en rayon, la préparation des commandes, ou la zone extérieure. Résultat : vous subissez une baisse de vente au moment où vous avez le plus besoin de trésorerie.
Ce qui compte, c’est que cette garantie est encadrée par une durée d’indemnisation prévue au contrat. C’est là que vous sécurisez réellement votre continuité : quelques semaines peuvent suffire pour un sinistre léger, mais certains évènements demandent davantage, entre expertise, travaux, réassort, remise en conformité et retour à la fréquentation normale. Bien réglée, la perte d’exploitation vous évite d’avoir à choisir entre « payer les charges » et « financer la reprise », ou de puiser dans vos réserves au pire moment.
👉 C’est souvent l’option qui fait la différence entre un incident que vous absorbez et une vraie crise de trésorerie, parce qu’elle protège l’entreprise là où ça fait le plus mal : votre capacité à générer du cash pendant la période de remise en route.
4. Option RC après livraison : couvrir ce qui se passe après la vente
La RC après livraison (qu’on appelle aussi souvent RC produits) sert quand le dommage survient après la vente, une fois que le client est reparti et qu’il utilise le produit chez lui ou sur un chantier. C’est une différence essentielle avec la RCE : ici, l’incident ne se produit pas « dans l’enceinte de la jardinerie » ni pendant que vous travaillez sur place, il apparaît après coup, parfois plusieurs jours ou semaines plus tard, et c’est précisément ce décalage qui rend le risque délicat à gérer sans garantie dédiée.
Pour une jardinerie, cette protection prend tout son sens parce que vous vendez des produits très variés, parfois techniques, parfois chimiques, parfois motorisés, et que leurs conséquences ne sont pas toujours immédiates. Un produit de traitement mal dosé, un engrais inadapté, un accessoire défectueux, un outil qui casse, une pièce qui lâche… même si l’erreur vient d’un défaut de fabrication ou d’un usage non conforme, vous pouvez être mis en cause au titre de la vente, du conseil, de l’information, ou de la distribution. Et quand un client subit un dommage matériel, corporel, ou une perte financière liée à ce dommage, les montants peuvent grimper vite, sans commune mesure avec le prix de l’article vendu.
Cette garantie est très importante parce que votre responsabilité ne se limite pas à « vendre un produit », vous êtes souvent perçus comme un professionnel de référence. Beaucoup de clients viennent chercher un conseil avant d’acheter : quel dosage, quelle fréquence, quel produit pour quel besoin, quelle compatibilité avec une plante, un sol, un animal domestique, un potager, un bassin… Or, si un dommage survient après usage, c’est fréquent que le client relie l’incident à ce qu’il a acheté chez vous et à ce qu’on lui a recommandé.
👉 La RC après livraison vous protège précisément sur ce terrain : elle prend en charge les conséquences d’un dommage imputé au produit après sa délivrance, et elle vous évite de devoir assumer seul une réclamation qui peut engager votre trésorerie.